moi je n'ai pas changé d'adresse (enfin si un peu quand même), je serais je pense, un peu en avance au rendez vous de nos promesses....
Sur ces belles paroles, je vous salue bien bas mes petits touristes en short, espadrille et panama.
Ici l'été continue à se montrer clément et nous profitons allègrement de ces températures dignes du sud de la France en plein mois d'août. Sans compter le fait que nous sommes dans les starting block pour nos vacances à nous...enfin... les premières vrais vacances depuis 5 ans, vous vous rendez compte? On n'en peut plus, on tire la langue, on a trop hâte....
Après une préparation digne d'un marathonien et la lecture acharnée des guides sur le Quebec, carte à l'appui et Internet mon ami, le collage de post-it en règle sur les éléments incontournables à visiter pendant notre périple, les réservations d'hôtel, d'Air B&B, de skype avec Lotte et Pascal pour coordonner tout ça, de surchauffe de nos cartes de crédit, et de questions existentielles telles que: "comment va-t-on mettre 4 adultes, 2 enfants avec leur siège et les bagages pour faire les 8 heures qui nous relient à Montreal, sans avoir à tirer à la courte paille pour savoir qui voyagera sur le toit de mimine?" on était prêt à accueillir nos 2 premiers hôtes suisses dans notre modeste demeure Sudburienne: David et Emilie.
Depuis que nous avions dit à Elanor que Dada allait passer quelques jours de vacances à la maison avec sa chère et tendre Emilie, elle était intenable. La rengaine commençait au saut du lit avec le traditionnel "C'est aujourd'hui que Dada et Emilie arrivent" et clôturait le rituel quotidien du coucher "il arrive quand Dada?" Pfiouuuu, ça a été long, mais quelle joie dans les yeux de notre puce quand elle a vu David et Emilie arriver. Elle était aux anges. Je dois vous avouer que nous aussi on était content de les voir. Un petit bout de la Suisse avec nous pour quelques jours, c'est agréable. Entendre des nouvelles des copains rester en Suisse, savourer ces délicieuses bouteilles de nectar valaisans et ses parties de chybre extraordinaire le soir venu et les enfants couchés, sans compter le remake de question pour un champion avec les questions du Trivial poursuite Genius, quel bien ça fait. Pour la peine, on s'est transformé en guide touristique et nous leur avons fait découvrir quelques jolis coins et spécialités de notre petit coin de pays. Mais l'heure était déjà au revoir...pas pour très longtemps, puisque nous nous étions donné rendez vous dans 10 ans, même jour, même heure, même pomme...en fait pas du tout, seulement 4 jours plus tard à Montreal sur la terrasse d'une petite brasserie prometteuse...


Il était temps pour nous 4 de partir en direction de Toronto avec notre puissante Minime pour aller pêcher à l'aéroport, 2 neuchâtelois venus nous rendre visite et profiter de l'occasion pour faire un petit tour naturo-découverto-gastro-touristique en Gaspésie. Arrivés à Pearson, les enfants ont pu fièrement brandir leur panneau de bienvenue à l'attention de Tata Lotte et de Sherkan. C'était sans compter mon émotivité naturelle qui n'a pas pu s'empêcher de me faire verser des larmes de joies en voyant ces deux zozos sortir du terminal international de l'aéroport. Voilà l'équipe est au complet pour les 3 prochaines semaines de voyage et de découverte qui nous attendent. Mais pour l'heure, malgré le décalage horaire pour les uns et la fatigue des bouchons torontois pour les autres, il est temps d'aller fêter nos retrouvailles autour d'une bonne bière.
Notre escapade Torontoise se fera assez vite. Nous on connaît déjà la ville...enfin surtout Pierrick, donc l'objectif c'est les chutes du Niagara et le tour en bateau qui va avec en ayant revêti auparavant le merveilleux sac poubelle rouge qui fera office de ciré. On est loin du superbe ciré jaune breton, mais pour les 20 minutes que dure la ballade, ça devrait faire l'affaire et nous maintenir au sec. Les quelques minutes qui nous séparent de l'embarquement sont pour moi interminables et l'occasion de répéter en boucle le "notre père" de chanter "toi qui dispose" et de faire une dernière prière pour dire à Dieu combien je tiens à la vie et de lui demander de veiller sur ceux que j'aime une fois que j'aurais sombrer dans les bas fond du fleuve...Si vous ne l'aviez pas compris, je ne suis pas très à l'aise sur un bateau...entre le mal de mer, la peur de tomber dans l'eau, la crainte de vivre l'horreur des passagers du Titanic et autres, ce genre d'attraction peut très vite tourner au cauchemar pour moi. Alors là, vous me direz que j'étais pas obligée d'y aller que je pouvais très bien ne pas monter dans ce bateau...mais voilà, j'ai ma fierté (mal placée, je vous l'accorde...) et surtout, je ne pense pas que je reverrais les chutes de si tôt alors autant faire les choses jusqu'au bout. Très bien... on est dedans...pourvu que tout se passe bien...Aurèle saute et court partout, Elanor hurle d'excitation, Pierrick boutique avec sa GoPro et moi attachée de toutes mes forces à la balustrade je m'efforce de fixer un point sur l'horizon histoire que les passagers du pont inférieur ne soient gratifiés de ce qui se trouve dans mon estomac. ça y est le bateau quitte le port en direction des chutes, autant vous dire que je ne savoure rien du paysage, trop concentrée à réciter mon psautier et à fixer ce maudit horizon qui n'arrête pas de bouger. En bas des chutes, on est mouillé, que dis-je trempé, mon ciré prend l'eau, Aurèle le pauvre est aspergé d'immense quantité d'eau, Elanor rit aux éclats, Pierrick filme la scène et Lotte et Pascal, je ne sais pas, j'en suis à mon 1412è Notre Père...Puis le bateau quitte les chutes pour regagner le port, et d'un coup d'un seul, comme si de rien n'était mon mal de mer disparait, mon estomac reprend sa place et me voilà fraiche comme une rose. Si le capitaine ne m'avait pas forcé à descendre, j'aurais bien refait un tour histoire de vivre l'expérience comme il faut...



Après Toronto, Sudbury, il est temps pour notre petite troupe de regagner pour quelques jours Sudbury pour que Lotte et Pascal puissent voir la maison. Ensuite c'est direction Montreal et la Gaspésie. Grâce à une partie de tetris mémorable de Pierrick et Pascal, tout rentre dans la voiture...bonne nouvelle, personne ne voyagera sur le toit. Et c'est le grand départ pour Montréal, les 8 heures de route sont avalées avec une rapidité déconcertante. Les garçons font office de chauffeur et on arrive pile poil pour l'apéro sur la terrasse de la brasserie sélectionnée quelques jours plus tôt avec David et Emilie. Ces derniers nous rejoignent et c'est une merveilleuse soirée houblonnées que nous passons tous ensemble. Puis c'est de nouveau les au revoir avec David et Emilie...mais comme on arrive pas à se quitter, on se donne rendez-vous dans 2 jours à Québec.
De Montréal, nous ne verrons que la vieille ville et le Mont Royal, avant de partir sur Québec, en ayant le matin même déposés Lotte et Pascal à l'agence de location de voiture. Dès ce moment Mimine réintègre la configuration habituelle de 4 sièges et un grand coffre.

2 jours à Québec, on va pouvoir profiter un peu. On découvre la vielle ville, les remparts, la citadelle, Frontenac et le b&b de Lotte et pascal qui nous accueille pour l'apéro avec vous savez qui.... Puis malgré la pluie battante, David, Emilie, Pierrick, les enfants et moi partons à brides abattues en direction du resto situés quelques rues plus bas. Mais sans parapluie et sans veste de pluie, le trajet s'annonce plus compliqué que prévu. Ce sont donc 6 suisses qui arrivent au resto, légèrement humides pour ne pas dire à essorer... les enfants sont fatigués et ils ont faim... on a tous faim et malgré les seilles qu'ils tombent dehors, on a soif aussi. Au vue de l'heure tardive, les enfants se sont endormis... Aurèle dans mes bras et Elanor sur le bras de David. Il est temps de rentrer, mais en taxi.... Cette fois c'est la bonne hélas...Il est temps de dire vraiment au revoir à David et Emilie. A bientôt les amis, ce fût un vrais bonheur de passer tous ces moments avec vous...à la prochaine.

Mais notre périple ne s'arrête pas là. Nous attaquons la Gaspésie et notre premier arrêt nous mène à Rivière du Loup où, rendez-vous pris au préalable, nous déposons Mimine au garage Nissan pour la vidange d'huile. Le service lui, attendra notre retour à Sudbury. Puis visite du Parc du Bic, un peu dans le brouillard, je dois admettre. Les 14 degrés affichés dans la voiture, me font drastiquement regretté les 35degrés de Sudbury. Heureusement ce n'est que passager et quelques kilomètres de marche plus loin, une descente vertigineuse qu'il faudra remonter après, nous pouvons observer une magnifique colonie de phoque échoués.

Après avoir quitté nos phocidés, nous attaquons la route en direction de St Anne des Monts où Lotte et Pascal nous attendent déjà. Les retrouvailles se feront au bord de la route...comme ça, au hasard...ils photographiaient une pseudo ancienne église et nous passions par là pour rejoindre notre hôtel. Après un tourné sur route digne des plus grands box office américain nous rejoignons nos deux Neuchâtelois pour un petit brin de causette improvisé et nous fixons rendez vous pour l'apèro de tout à l'heure, en ayant pris soin au préalable de réserver le resto pour le soir. On a mangé dans la pêcherie: le jour ils vendent du poissons et le soir le lieu se transforme en restaurant où l'on mange les prises du jours... Un charme fous, un monde incroyable, un serveur original sous l'emprise incontestée de la caféine qui part dans de grandes explications inaudibles, nous passons une soirée merveilleuse et le homard se laisse manger dans un silence religieux...
Le lendemain découverte du parc de la Gaspésie, les enfants trottent, marchent sans rechigner. Ils montent au sommet et redescendent avec autant de fougue. La présence de Tata Lotte et Sherkan n'est pas innocente à leur bonne humeur et à leur entrain. L'achat de jumelle ajoute lui aussi un peu de piment à la randonnée. Sur la descente, nous apercevons notre orignal tant attendu. Nous l'avons guété dans les sous bois du début jusqu'à la fin, nous commencions à prendre courage et avions d'ores et déjà un peu déclaré forfait. Les cris d'Aurèle ayant sans doute poussé notre cornu barbu à se réfugié plus au fond dans la foret. Mais c'était une erreur. Dame Orignal était bien là, accompagnée de son petit que nous n'avons pas eu la chance de croiser hélas. Je peux vous assurer que nous l'avons prise sous toutes ces coutures et nous étions soulagés de ne pas avoir marché pour rien.


Puis nous sommes parti en direction de Gaspé, pour rejoindre vous savez qui, qui avaient toujours une nuit d'avance sur nous. De Gaspé, nous sommes partis sur Percé. A Percé, nous n'avions pas d'autre choix que de monter sur un bateau...hé oui encore un...suis maudite. Mais cette fois, j'avais pris mes précautions. Un chewing gum contre le mal de mer devrait me permettre de supporter les 40 minutes de bateau qui nous emmène faire le tour du rocher Percé puis de l'île Bonnaventure avant de nous larguer sur l'île pour que nous puissions aller admirer la colonie de Fou de Bassan. Autant vous dire que cette charmante excursion maritime s'est passée remarquablement bien, assommée par le médoc, j'ai pu garder pour moi mon petit déjeuner et admirer le paysage. Une fois débarqué sur cette île sans aucune trace d'eau potable, le pique nique avalé, nous voilà parti à l'autre bout de l'île tout en longeant la côte pour aller admirer cette fameuse colonie d'oiseau, la plus grande au monde ou du moins des Amériques. Et là, le jeu en valait la chandelle! Des milliers d'oiseaux, à couper le souffle, une odeur nauséabonde mais dont on fait fi lorsque l'on admire ces volatiles au pelage blanc et jaune, les yeux délicieusement maquillés. Les petits dorment malgré le brouhaha incessant des parents qui volent, chassent et s'affrontent en duel avec leur bec en lieu et place d'une épée. Il est déjà de temps de repartir. Nous avons un bout de route à faire jusqu'à Bonnaventure, notre prochaine étape.



Cette fois c'est la bonne, on a rattrapé notre retard sur les neuchâtelois. A partir de maintenant, on ne se quitte plus jusqu'à Tadoussac. Après un bon souper et une bonne nuit de sommeil, nous nous retrouvons au petit déjeuner pour planifier les activités de la journée. C'est décidé: ce sera dégustation de miel et de vin de fraise et pour l'après-midi pique nique au bord de la rivière (&%/ç%*ç& Josephine, laisse toi faire....). Et alors là, mais là, je dois avouer que Pierrick nous a trouvé une petite plage privée digne de ce nom. Une cabane abandonnée (ou du moins faisant illusion) une étendue d'herbe avec une table, un accès directe à la rivière de quoi passer un après-midi farniente des plus agréable. On mange, on barbotte, on discute, on bouquine, on lézarde au soleil, un peu plus et on aurait taper le carton, mais c'était sans compter sur les mouches noirs qui viennent gâcher notre moment de détente par leurs piqures...tant pi, on rentre et on va aller boire l'apéro.


Le lendemain, la course poursuite est lancée. Un bon bout de route nous sépare de Rimouski, ville portuaire qui nous permettra de passer le St-Laurent avec voitures et bagages. Objectif de la journée, arriver assez tôt à Rimouski afin de pouvoir passer à la microbrasserie locale, quitte à rater le ferry... (enfin faut pas abuser non plus, j'ai pas envie de traverser à la nage....). Mission accomplie, après un dîner crêpe et une excursion en solitaire de Pascal à la brasserie, on peut monter sur le bateau (quand je vous disais que j'était maudite). De l'autre côté du fleuve, ni une ni deux, on repart en quatrième vitesse, faut qu'on fonce à Tadoussac récupérer les clés de notre chalet avec vue sur le fjord. On est le 1er août, alors faut fêter ça!! Apéro sur le balcon en admirant le soleil couchant sur le Fjord du Saguenay. Pour l'occasion, l'hymne nationale est un peu modifiée: "Sur le Fjord quand le soleil, annonce une soirée superbe, les suisses rentrent dedans pour fuir les moustiques...."Le plaisir extérieur sera de courte durée, les maragouins sont de la partie.



Après cette belle soirée, il est temps de partir faire ce pourquoi on est venu: partir à la chasse à la baleine, pas pour la manger mais bien pour l'immortaliser sur notre pédicule digitale. Le premier point de vue ne sera pas un succès hélas, après quelques minutes à scruter l'horizon, rien ne se passe...pas le moindre petit nuage à la surface de l'eau, pas de queue qui pointe, ni d'aileron. On descend sur la plage se mouiller les pieds, mais la marée montante nous pousse dans les rochers qu'on escalade pour rejoindre la terre ferme. Tant pi, ça sera pas pour cette fois. Changement de cap, on part à Tadoussac, on les verra mieux depuis là. Et là à peine posé sur nos rochers et le pique nique dévoré, que ça bouge là-bas...où ça? ben là bas regarde? au bout de mon doigt tu vois? Là? non mais tu fais exprès? Là-bas, tu vois pas? Je vous laisse imaginer le dialogue de sourd....comment veux tu donner un repaire quand tu regarde une étendue d'eau plate devant toi....Mais on a vu un rorqual et ça c'est cool. Le soir c'est la partie de cache cache avec les ours. Elanor, Pierrick, Laurianne et Pascal partent en school bus pour observer l'ours. Aurèle et moi restons au chalet pour préparer le souper. Pas que j'aie peur des ours au contraire, mais hélas Aurèle est trop petit pour cette excursion, il pourrait être manger par les ours....mais non je plaisante... Il faut pouvoir rester silencieux pendant 2 heures, donc autant vous dire impossible pour un enfant de 3ans et difficile avec notre barjaque de fille... Mais elle a respecté les règles et a pu voir les ours.

Le jour d'après est un peu plus mélancolique. C'est le jour des adieux....Pascal et Laurianne repartent vers Montréal et vers la Suisse pendant que nous prolongeons encore quelques jours notre expérience québécoise. Nous profitons d'une dernière journée au bord du Fjord avant de de voir quitter ce merveilleux endroit. Puis en route pour le parc Oméga, au nord de Montréal.
Après une bonne tirée en voiture, nous arrivons juste avant la fermeture du parc et récupérons in extremis les clés de notre chalet sans eau courante situé au milieu de la foret du parc. Après une jolie petite promenade en voiture électrique transportant nos bagages, la glacière et le bois pour le feu nous sommes acceuilli à la cabane de l'ours par Bambi et sa famille qui attendent notre arrivée de pied ferme et plus précisément les carottes que j'ai planquées dans le sac pour eux. Un retour en pleine nature, perdu au milieu de la foret, seule au monde et entouré de bambi. Une expérience exceptionnelle... on grille les saucisses et les marshmallow sur le feu, on déguste notre vin en brique, et hop au dodo. Le lendemain matin, une délicieuse odeur de café me chatouille les trous de nez. Pierrick debout depuis l'aube a déjà préparé le feu et fait cuire l'eau pour le café. Ma matinée a un petit air de chasseur d'or du far west.


Et c'est parti pour la visite du parc. Cette fois ci la visite se fera en voiture. C'est nous les animaux pour une fois. Nous sommes encerclés, cernés, entourés, harcelés par des hordes de cerfs, caribou et autres ruminants désireux de piller notre stock de carotte prévu pour l'occasion. C'était sans compter sur Aurèle qui préfère les manger plutôt que de les tendres au museau baveu de Monsieur Caribou essayant d'entrer par effraction par la fenêtre de Mimine. Les ruminants repus, nous repartons en direction de Sudbury pour retrouver notre chez nous.
Waouh, quelles vacances formidables!!que de paysages, d'animaux, de promenades, de découvertes, de surprises, de rire, de discussion. C'était merveilleux. On s'en est mis plein les mirettes.
Il est l'heure pour Pierrick de retourner à la mine. Les enfants continuent leur vacances, la rentrée c'est pour le 7 septembre....
Bisous mes petits caribous,
Alex & co